Ce samedi 18 mai dès 9 heures, le Campus Teletech situé quai Nicolas Rollin à Dijon accueillera un barcamp, événement intégralement dédié au numérique. 20ème rendez-vous du genre à prendre place dans la capitale bourguignonne, ce barcamp , intitulé « Back to basics », est ouvert à tous, des grands débutants aux experts en nouvelles technologies. Aux manettes, Emmanuel Mignot, nous en dit plus.
GazetteINFO.fr : Des barcamps sont organisés à Dijon depuis cinq ans. D’où cet événement tire-ti-il son origine et quels en sont les principaux objectifs ?
Emmanuel Mignot : Les barcamps sont nés en Californie, aux Etats-Unis, en réaction aux réunions tenues en secret par les grands patrons de la Silicon Valley, desquelles étaient exclus les patrons de start-up. Ces derniers ont donc choisi d’organiser leur propre temps d’échange et d’en faire un événement ouvert, où il est permis à tous de débattre de manière informelle à propos des innovations technologiques. Pas d’orateur dans les barcamps : tout le monde arrive avec ses questions, avec ses connaissances, ses sujets, et les notions qui nécessitent l’apport et les compétences des autres. Contrairement aux autres événements, on se rend dans un barcamp sans savoir de quoi l’on va parler. Les choses se mettent en place d’elles-mêmes, les ateliers s’organisent de manière spontanée et avec beaucoup de dynamisme. Et puisque les thématiques sont déterminées par les participants, l’attention de tous est captée, et fait du barcamp un moment durant lequel on apprend et on progresse vite.
L e barcamp de ce week-end porte un nom : « Back to basics ». Pourquoi choisir un tel fil rouge ?
Si les sujets précis ne sont pas définis à l’avance, la tendance aujourd’hui est aux barcamps thématiques. A dijon, ont déjà eu lieu des artcamps, des médiacamps, des ruralcamps, des photocamps… Pour ce rendez-vous ci, nous nous sommes dits qu’il était bon, vingtième édition oblige, de revenir aux fondamentaux. D’où l’ambition d’un barcamp généraliste. A noter aussi qu’au lieu d’une heure habituellement, les ateliers dureront deux heures, pour que chacun dispose de plus de temps pour se familiariser avec les nouvelles technologies.
Vous le soulignez, il s’agit du 20ème événement de ce genre à Dijon. Quelle était votre volonté première, il y a cinq ans, alors que vous organisiez le premier barcamp ?
L’idée de départ était de dynamiser la ville et l’économie locale grâce à l’apport des nouvelles technologies. Il s’agissait d’offrir à tous ceux qui en ressentaient le besoin l’opportunité de progresser et de se saisir des outils numériques. Nous souhaitions aussi établir un pont entre les PME locales à la recherche de compétences et les étudiants, qui trop souvent s’en vont chercher du travail à Paris plutôt qu’ici. Enfin, nous voulions faire émerger une communauté qui soit porteuse de projets. Ce but est atteint. Nous sommes aussi parvenus à mobiliser les étudiants. Deux barcamps ont notamment été mis sur pied par les élèves de l’IUT de Dijon, et l’ESC est partenaire du barcamp de ce samedi. Par contre, nous peinons encore à mobiliser les patrons de PME, qui trahissent un déficit d’intérêt pour les nouvelles technologies. Subsiste une appréhension, ce qui est dommage.
Barcamp « Back to Basics », samedi 18 mai à 9 heures chez Teletech Campus, 64 Quai Nicolas Rollin à Dijon.