François Hollande aux côtés de François Rebsamen, lors de sa venue à Dijon. (Photo archives)
François Hollande tenait hier jeudi une conférence de presse télévisée, après une année passée à la tête de l’Etat. Suite à l’intervention, les réactions sont contrastées.
Président le plus impopulaire dans les sondages sous la Ve République, François Hollande dressait hier devant les médias le bilan de la première année de son quinquennat, avant d’engager l’an II de sa politique et des réformes qu’entend mener son gouvernement.
Qu’il s’agisse des projets d’ores et déjà entérinés, tels que la réforme sur la sécurisation de l’emploi ou le mariage pour tous, ou bien de chantiers futurs (retraites, droit de vote des étrangers…), le ton se voulait ferme, et la stratégie résumée en seul mot : « offensive ».
Selon François Rebsamen, les socialistes « (peuvent) être fiers »
Tant sur le fond que sur la forme, François Rebsamen est apparu convaincu de la prestation du chef de l’Etat. Dans un communiqué rédigé dès les micros raccrochés, il s’est exprimé en ces termes : « le Président de la République, en dressant le bilan de la première année de mandat, a démontré que tant sur le plan intérieur que sur le plan européen et international, il avait fait preuve du courage et de l’efficacité exigés par la situation. Nous pouvons en être fiers ».
Toujours pour François Rebsamen, François Hollande a hier offert aux français « toutes les raisons d’être confiants et d’espérer en leur avenir ». Président du groupe socialiste au Sénat, le sénateur-maire de Dijon a également saisi l’occasion pour assurer le Président de la République du « soutien des sénateurs-socialistes ».
Dans le camp socialiste toujours, Laurent Grandguillaume a lui aussi fait part de son sentiment sur les réseaux sociaux, et n’a pas tardé pour se fendre d’un tweet élogieux sur l’allocution du chef de l’Etat.
Un président combatif pour notre pays et pour les français. Le travail continue pour le redressement, n’en déplaise aux amnésiques de l’UMP
— L. Grandguillaume (@LGRANDGUILLAUME) 16 mai 2013
François Sauvadet : “Un président sourd, aveugle et muet »
François Sauvadet, président du conseil général de Côte d’Or et vice-président du groupe UDI à l’Assemblée nationale, ne partage à l’évidence pas l’enthousiasme du sénateur et du député PS. Dans un tweet, il décrit un « Président sourd, aveugle et muet ! ».
Un Président sourd, aveugle et muet ! #ConfPR fb.me/1YECQ3eCl
— François SAUVADET (@sauvadet) 16 mai 2013
Un jugement lapidaire, étayé dans un communiqué transmis à la presse hier en fin de journée, dans lequel il s’exclame, en réponse aux propos de François Hollande : « Les français ne peuvent plus être patients ! (…) Le Président est toujours sourd aux appels du pays pour le redressement, aveugle sur la situation dramatique de notre économie et muet quant au cap qu’il entend donner à la France. »
Rémi Delatte : « une discussion pour rien »
Pour Rémi Delatte, la conférence se résume à « une discussion pour rien ». « D’une conférence de presse de 2h30, nous étions en droit d’attendre que « l’offensive » annoncée par le Président de la République se traduise concrètement par des mesures en faveur du retour à l’emploi et au soutien à la croissance. (…) Les français sont dans l’attente d’une nouvelle marque de confiance, aucune décision n’a pas été prise pour les rassurer » appuie le député UMP de Côte d’Or.
A l’issue de la prestation du chef de l’Etat, Rémi Delatte conclut à un « exercice de communication, qui consiste à faire croire que d’ici la fin de l’année 2013, les voyants seront au vert ».