Le député de Savoie, également président du conseil général de ce département, s’attend à une loi sur le cumul des mandats. Même s’il souhaite qu’elle permette d’exercer un mandat local un un national.
GazetteINFO.fr : Quelle est votre position sur la loi sur le non-cumul des mandats, une des priorités du chef de l’Etat ?
Hervé Gaymard : A titre personnel, je suis député et président du Conseil général de Savoie. Et je mesure tous les jours la complémentarité des deux fonctions. Au passage, la réforme territoriale souhaitée par le gouvernement et dont j’ai pu prendre connaissance n’est ni faite, ni à faire. Ce texte est un véritable embrouillamini ! J’en reviens donc au cumul des mandats. Sur des questions comme la dépendance ou l’aide aux personnes handicapées, je vous assure que ma fonction de président de Conseil général me permet de beaucoup mieux les défendre à l’Assemblée ! La complémentarité entre un mandat local et nationale est ici évidente.
Et si cette loi était finalement votée ?
Si on décide un jour d’interdire le cumul, puisque c’est dans l’air du temps, je pense qu’il faudra permettre à un parlementaire d’être également élu dans un conseil municipal, général ou régional, ou pourquoi pas d’être maire adjoint… Et il faudra peut-être envisager de réduire le nombre de députés, de 100, 150 ou 200. François Mitterrand avait insidieusement créé 100 postes de députés en 1986. Il faut aussi donner plus de moyens au Parlement pour contrôler l’exécutif, comme cela est le cas en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. En revanche, je suis opposé à l’élection des députés à la proportionnelle. Cela aurait comme principale cause de renforcer les partis politiques, déjà très puissants.
Election à la présidence de l’UMP : « favorable » à plusieurs candidatures
L’élection à la présidence de l’UMP pourrait-elle être entourée de quelques nouveautés ?
En tant que vice-président de l’UMP, j’appartiens à la commission de réforme des statuts. Nous travaillons encore sur cette réforme, et je pense que nous en saurons plus assez rapidement. Il y a un consensus assez répandu afin qu’il n’y ait plus de vote par procuration pour cette élection, mais seulement par bulletin « physique ». Nous discutons également autour de la question du vote par Internet, mais également celle des parrainages.
Et sur le nombre de candidats ?
A titre personnel, je suis favorable à ce qu’il y ait plusieurs candidats, et pas seulement deux. Cela est plus démocratique.