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Municipales : centres de gravité

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modem udiLa perspective des municipales à Dijon donne l’occasion aux centres de se positionner et de dévoiler quelques cartes de leurs jeux.

 

D’abord le centre-droit, avec l’UDI. Lionel Fourré avait été le premier à dégainer quand François-Xavier Dugourd avait annoncé son intention de ne pas se présenter aux prochaines municipales à Dijon. Le but du porte-parole du Parti radical dans le département était d’occuper un espace, pour l’instant laissé vacant.

 

Sauf que le Parti radical n’est pas le seul dans l’UDI. D’ailleurs, le Nouveau centre entend bien asseoir sa suprématie départementale sur la formation centriste.

 

Le choix ne se porterait pas sur Lionel Fourré « qui est dans une démarche individuelle », selon un des responsables du Nouveau centre. Résultat, François Hélie, conseiller municipal UDI sortant, semble recueillir les faveurs de François Sauvadet. « Je ne peux pas confirmer, tant que ce n’est pas officialisé par Paris », répond l’intéressé. Lionel Fourré attend aussi la décision du national, qui devrait arriver courant mai.

 

« L’UDI, ce n’est pas l’UDF »

 

Le centre-droit va-t-il conduire une liste indépendante ? Pas du tout ! François Hélie serait destiné à être chef de file de l’UDI. Pour faire simple, il intégrera la liste UMP dès que cette dernière aura trouvé son champion entre Alain Houpert et Emmanuel Bichot. En sachant que Jean-François Copé, mardi dernier à Chalon-sur-Saône a déclaré : « Qu’ici ou là, nous accueillions sur nos listes des amis de l’UDI, bienvenue ». « L’UDI, ce n’est pas l’UDF », avant d’insister : « On connaît le parcours de certains de l’UDI localement, ce sont les anciens de l’UMP qui font la tête parce qu’ils n’ont pas été invités. »

 

Cette tirade n’a pas manqué de faire réagir Pascal Grappin du Nouveau centre. « Jean-François Copé s’exprime dans un contexte agité pour l’UMP, qui n’a toujours pas réglé son problème de leadership. Il s’agissait d’une réunion militante, avec des propos qui sont destinés aux militants. La réalité, c’est qu’on ne pourra pas gagner les uns sans les autres. » Bref, les raisons du dernier divorce dans la famille du centre-droit n’ont pas été résolues avant le remariage. Alors forcément, la rupture n’est jamais très loin… Le Nouveau centre revendique près de 80 adhérents. Le Parti radical un peu moins de la moitié. On comprend mieux la formule « deux centristes forment un parti, à partir de trois c’est la scission. »

 

Un centre de droite ?


Une autre rupture a été évitée de peu. François Rebsamen, invité du forum Radio J samedi évoque l’instauration de la proportionnelle départementale intégrale pour les législatives de 2017. Au détour de sa réflexion, il livre son analyse sur le centre : « C’est le seul moyen pour eux d’être indépendants. Aujourd’hui le centre est affilié à la droite, à l’UMP, c’est un centre qui est de droite en réalité. »

 

François Deseille, chef du MoDem dans le département a failli en tomber de sa chaise. Lui qui ne cesse d’expliquer que le centre selon le MoDem peut travailler avec la droite modérée, comme la gauche modérée. À chaque fois, il prend en exemple Talant où le maire est de droite, mais aussi Dijon avec François Rebsamen…

 

Les hommes ont échangé quelques textos. « En fait, c’est sorti de son contexte. Il voulait parler des centristes au Parlement », explique François Deseille. « L’UDI ne sait faire que des alliances avec la droite. Seul le MoDem est réellement au centre », insiste l’adjoint de François Rebsamen. D’ailleurs, comment va se comporter le MoDem pour les prochaines municipales ? « On travaille sur un projet de cité, et pas que sur un projet politique comme peut le faire l’UDI », estime François Deseille.

 

Au centre, ils ne sont pas nombreux, mais ils savent mettre l’ambiance.


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