Sur une pelouse compliquée, le Dijon Football Côte-d’Or a su renverser le cours du match pour s’imposer avec panache face au FC Nantes (3-1). Un précieux succès qui permet aux Dijonnais de revenir à cinq points du podium de Ligue 2.
Photos Eric Capelli.
Olivier Dall’Oglio l’avait assuré avant ce choc de la 29eme journée, son équipe ne terminera pas la saison en roue libre. S’il n’avait pas mis fin à une série de quatre matchs sans victoire face aux Canaris, le DFCO aurait cependant dit adieu à son rôle de poil à gratter dans la course à la montée. Et le coach aurait pu craindre un relâchement. A cinq longueurs de l’En Avant Guingamp (3eme) à neuf journées du terme du championnat, la messe est loin d’être dite. Surtout dans une Ligue 2 toujours pleine de surprises.
Contre Nantes, les Dijonnais ne se sont pas facilités la vie. Les 22 acteurs ont tout d’abord du mal à appréhender la pelouse, rendue extrêmement glissante suite à un mélange de pluie et de neige. Les appuis sont difficiles et le premier quart d’heure ressemble plus à un concours de glissades, plutôt qu’à un duel de haut de tableau. Les occasions se font rares, même si Florent Mollet aurait pu profiter d’une cagade du gardien nantais Rémy Riou, qui laisse échapper le cuir, pour le stopper in extremis sur sa ligne de but (11eme minute). Les Canaris se créeront à leur tour une semi-occasion par l’intermédiaire de Fabrice Pancrate, bien stoppé par Zakaria Diallo (13eme), un « revenant » et futur « sauveur ».
Un DFCO transformé après la pause
Peu menaçants jusque-là, les Nantais vont profiter d’une offrande de Cédric Varrault pour ouvrir le score par Fernando Aristeguieta (17eme, 0-1). Cueillis à froid par ce but casquette, les Dijonnais vont réagir timidement avant le retour aux vestiaires. Julio Tavares inquiète Riou d’une tête smashée sur un centre parfait de Mollet et après un bon travail de Pape Paye (31eme). C’est ensuite Mollet qui s’essaye des 25 mètres, mais sa frappe à ras de terre termine au ras du poteau gauche de Riou. Même échec dans la finition pour Jordan Marié, à l’affût d’un centre de Florin Berenguer au second poteau (39eme), et pour Thomas Guerbert depuis le coin de la surface (41eme).
Au retour des vestiaires, c’est un DFCO transfiguré et révolté que l’on retrouve sur la pelouse. Dès la 48eme minute, Thomas Guerbert allume la première mèche. Sur un service de Mollet, le milieu dijonnais prend la défense adverse de vitesse avant de magnifiquement lober Riou (48eme, 1-1). Sur l’engagement, Dijon se rue à l’attaque et obtient un corner. Frappé par Mollet, il est repris victorieusement de la tête par Zakaria Diallo (2-1, 50eme). Une belle histoire pour le défenseur, peu utilisé cette saison. Gaston Gérard a à peine eu le temps de savourer que Thomas Guerbert va déposer la cerise sur le gâteau. Sa frappe enroulée du droit va se loger dans la lucarne gauche de Riou (58eme, 3-1). En à peine dix minutes, le break est fait.
Malgré quelques timides opportunités, le FC Nantes ne parviendra pas à revenir et assumer son statut de dauphin. Thomas Guerbert, auteur d’une seconde période de haute volée, aurait pu aggraver le score dans le temps additionnel mais sans réussite. Ce succès prestigieux suffit au bonheur des supporters, qui peuvent encore croire au podium. En conférence de presse, Thomas Guerbert n’a pas dit le contraire : « Nous ne faisons pas partie des prétendants, mais avec une grosse série, on peut y croire. Avec le résultat face à Nantes, on y croit dur comme fer. »
Olivier Dall’Oglio prolonge de deux saisons au Dijon Football Côte-d’Or >>> voir en cliquant ici.