



Après la trêve hivernale, les travaux de piétonisation de la rue de la Liberté et de la rue Rameau ont repris jusqu’à fin avril. L’occasion de faire le point sur le déroulement des travaux et l’humeur des commerçants.
Clients et commerçants de la rue de la Liberté en reprennent pour deux mois. Les travaux ont repris lundi dans la principale artère commerçante de Dijon. « C’est le prix à payer pour avoir un centre-ville agréable » souligne une passante. Les commerçants, qui ont bénéficié d’un répit depuis octobre après les importants travaux de réseaux et autres épisodes gazeux, ont l’air moins irrités. « Honnêtement, le plus dur est passé » estime un vendeur chez Maille. « Il faut faire avec. C’est un temps d’adaptation. Pour l’instant, les gens râlent mais quand tout sera terminé, ce sera agréable » estime la gérante de Mister Minit. Le tabac-presse d’à côté regrette « une perte de clientèle ». Début mai – l’inauguration est programmée le 18 – la rue sera libérée et toute pimpante.
Le délai de travaux est court. Le chantier a été scindé en 23 tronçons répartis de la place Darcy à la place du Théâtre. « Les travaux seront réalisés 2 tronçons par 2 tronçons, jamais côte-à-côte » indique la municipalité de Dijon. Cela permet de ne jamais couper totalement la rue et de maintenir l’accès aux boutiques. Chaque tronçon est traité dans un cycle de 21 jours : 3 jours de préparation, un jour de bétonnage, 5 jours de séchage, un jour de bouchardage (on enlève la couche supérieure du béton) et 11 jours de séchage final. Le béton séchant rapidement en surface, les piétons pourront rapidement fouler le sol sans marcher sur une passerelle pendant les périodes de séchage.
Les passants dribblent les barrières cassis
En ce début de semaine, la société Eiffage se consacre à la préparation du chantier avant bétonnage sur le carrefour Godrans/Bossuet. « Une quarantaine d’ouvriers sont sur le chantier sur 24 heures. Nous défaisons le béton et nous recouvrons tout en dalles de comble ancien » explique le chef de chantier Alexandre Frédéric. Des travaux se dérouleront la nuit, mais essentiellement du rabotage et des travaux de maçonnerie. Concernant le gaz, les risques de fuite sont limités : « Nous ne sommes jamais à l’abri, mais logiquement, ça devrait aller. Toutes les précautions sont prises. »
Pour le moment, les passants dribblent les barrières cassis pour se frayer un chemin. En mai, ils déambuleront sur des pierres de Bourgogne. Et au milieu des deux œuvres d’art créées par le centre d’art contemporain du Consortium, placées à l’angle de la rue du Château et à hauteur de la place François Rude.