Le tramway roule depuis un an : ce qui a fonctionné, ce qui s’est planté, ce qui pose encore question.
Nous avons des bonnes et des mauvaises nouvelles. Commençons par ces dernières.
Les moins :
- La billettique. La billettique entièrement sans contact devait être mise en place le 18 juin, il aura fallu attendre quelques mois supplémentaires pour que le système soit efficace, au grand dam des usagers et des détaillants qui ont poussé un gros coup de bug.
- Quatre mois de galère. Les quatre mois d’écart de mise en service entre la T1 et la T2 ont perturbé les habitudes de nombreux usagers. Le réseau ayant été programmé pour coller avec les deux lignes. Il a donc fallu habiller Paul en déshabillant Jacques. Forcément, les perturbations ont été légion. Heureusement, dès l’inauguration de la T2, tout est rentré dans l’ordre.
- Les bouchons. Pour les habitants du centre-ville, avec l’introduction du tramway, ça sent le bouchon. Le temps de trajet est rallongé mais ce n’est qu’un entraînement avant d’espérer trouver une place. De quoi prendre son deux-roues ou son ticket de tram.
Les plus :
- La sécurité. On aurait eu vite fait de classer les accidents du côté sombre de la force. Sauf que les conducteurs dijonnais, qu’ils soient en tramway ou en voiture, savent conduire. Résultat : un nombre d’accidents qui flirtent avec la moyenne nationale, et largement en dessous si on compare avec les jeunes réseaux. Divia a su repérer les secteurs sensibles et les améliorer.
- Le prix. Un des plus modestes de France, suffisamment bas pour être souligné malgré la légère hausse enregistrée récemment.
- La fréquentation. 14 % de fréquentation en plus sur le réseau. Le tramway à lui seul fait voyager 43 % des clients Divia, ce qui indique que les Dijonnais l’ont largement adopté.
- L’image. En un an, le tramway est devenu l’emblème de Dijon, au même titre que l’Ours Pompon et la Chouette. Une adhésion favorisée par une campagne de com’ efficace menée par le Grand Dijon. Elle est d’ailleurs copiée et citée en exemple partout en Europe.
- Tous voisins. L’effet « tram pour tous » a pour conséquence de rapprocher les habitants du Grand Dijon grâce à un temps de trajet réduit et un cadencement bien géré.
- Vert. Le tramway, combiné avec l’arrivée des bus hybrides, fait respirer la ville. 90 % des trajets sur l’ensemble du réseau Divia sont assurés grâce à l’électricité.
Ni plus, ni moins (bien au contraire) :
- Protestation. 16 samedis consécutifs de grève entraînent de (légères) perturbations. En cause, un samedi travaillé en plus par an. La CGT et FO demandent des RTT, la direction fait la sourde oreille. Tout comme le Grand Dijon, appelé pourtant en médiation.