Ce week-end, le tramway dijonnais fêtera le premier anniversaire de sa mise en circulation. Samedi comptera aussi comme le seizième jour de grève dans le mouvement de contestation enclenché par FO et la CGT en mars dernier.
La grève se poursuit chez Divia, emmenée par la CGT et FO. Pour le seizième samedi consécutif depuis le mois de mars, des perturbations sont prévoir sur le réseau de transport en commun du Grand Dijon. En cause : des revendications formulées par les salariés, qui restent lettre morte. Frédéric Pissot, responsable CGT à Divia explique les raisons de sa colère : « Avec l’arrivée du tramway il y a un samedi travaillé en plus dans le roulement des conducteurs ». La direction, par l’intermédiaire de Laurent Sénécat, ne nie pas ce changement : « Avant que le tram n’existe, la moyenne des samedis travaillés pour les conducteurs était de 21 par an. Maintenant, en moyenne c’est 22. Oui, il y a un peu plus de samedis travaillés, mais pas tant que ça. » Les organisations syndicales demandent « une quarantaine de minutes de compensation » par samedi travaillé. En clair, ces 40 minutes iraient sur un compte temps pour calculer les RTT. « Pour reconnaître les efforts qui ont été fait par le personnel de Divia », insiste Frédéric Pissot.
Autre motif de mécontentement : l’absence, jusqu’ici, de formation des conducteurs aux spécificités des véhicules hybrides qui ont rejoint la flotte Divia. Ce point devrait bientôt trouver réparation : des sessions devraient débuter dès la semaine prochaine.
Quoi qu’il en soit, la situation reste délicate. Au sujet des principaux désaccords, la direction ne semble pas encline à accéder aux requêtes de son personnel, estimant qu’un accord a déjà été signé avec la CFDT. La CGT et FO ne l’entendent pas de cette manière. « On rentre dans le seizième samedi de grève, et on a l’impression que la direction veut laisser pourrir la situation et ne pas rentrer en négociation. » Les deux syndicats s’apprêtent désormais à demander la médiation du Grand Dijon.