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Un sombre bilan 2012 pour l’économie bourguignonne

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Après une année 2011 en demi-teinte, l’année 2012 est marquée par une dégradation de la situation économique en Bourgogne. Au total, la région a perdu 4 300 emplois salariés entre septembre 2011 et septembre 2012.

 

(Source : Insee Bourgogne)

(Source : Insee Bourgogne)

 

4 300 emplois en moins, un taux de chômage qui vient s’établir à 9,3 % de la population active, son plus haut niveau depuis 1999… Alors que l’heure est au bilan, 2012 se révèle une année décidément sombre pour la région Bourgogne. « Sur les trois premiers trimestres de 2012, ce sont 2 600 emplois salariés qui ont été détruits. Et en un an, l’économie bourguignonne en a perdu 4 300 », résume l’Insee.

 

Parmi ces 4 300 postes à déplorer, 1 700 relevaient de l’intérim, premier touché en cas de difficultés économiques. En effet, comme l’explique Frédéric Perrier-Cornet, responsable du service études, évaluations et statistiques au sein de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte Bourgogne) : « l’intérim, qui joue traditionnellement un rôle de tampon lorsque le climat économique est défavorable aux entreprises, n’assume plus cette fonction. Les entreprises qui diminuent leurs effectifs ne les pallient plus par de l’emploi intérimaire ».

 

L’industrie perd pour sa part quelques 1 400 emplois salariés ; quand la construction en déplore 1 200  et le commerce 400. « Le secteur du  bâtiment reste très sensible aux contrats publics, qui sont en baisse », précise Moïse MAYO, directeur régional de l’Insee-Bourgogne. Et Frédéric Perrier-Cornet d’ajouter : « Hormis le cas du BTP, durement touché, on constate une érosion dans tous les autres secteurs ; le problème principal étant que les entreprises, du fait du volume de leurs activités, n’ont pas besoin de plus de main d’œuvre ».

 

Seul point positif, au cœur de ces conclusions négatives : grâce aux 700 emplois créés dans les activités de soutien aux entreprises, le secteur des services marchands parvient malgré tout à tirer son épingle du jeu, et gagne 300 emplois.

 

  

Des disparités départementales

 

Si la situation globale de la Bourgogne s’explique par les difficultés rencontrées dans les quatre départements, tous ne sont pas pour autant logés à la même enseigne. « En Côte-d’Or, le recul de 0,4 %, soit 500 emplois de moins, est principalement lié aux nombreuses suppressions d’emplois industriels », détaille l’Insee Bourgogne. « L’Yonne compte quant à elle 1 100 emplois en, pour partie dus à la baisse du recours à l’intérim (de l’ordre de -15,6 %). La Saône-et-Loire perd 1 800 emplois. Et dans la Nièvre, 1 000 emplois ont été supprimés, soit une contraction de 2,5 % : l’activité dans la construction, le commerce et les services marchands hors intérim s’y est plus dégradée que dans les autres départements ».

 

 

L’entrepreneuriat en berne

 

Si l’emploi salarié est à la peine, l’entrepreneuriat montre lui aussi des signes de fléchissement. En Bourgogne, quelques 10 000 entreprises ont été créées courant 2012, soit  un recul de 2,5 % sur un an. Parmi elles, seules 585 nouvelles entreprises industrielles sont à dénombrer, c’est-à-dire 12 % de moins que l’année précédente.

 

En revanche, 1 527 nouveaux projets d’entreprises de construction ont vu le jour, exprimant une hausse de 5,2 % sur un an. « Cette progression pourrait en partie s’expliquer par la dégradation de l’emploi dans le secteur de la construction : des salariés licenciés ont pu se lancer dans la création de leur propre entreprise. Ainsi, alors que la création d’entreprises classiques recule de 5 % dans ce secteur, celle d’auto-entreprises augmente de 14 % », souligne l’Insee Bourgogne.

 

 

Les vignes touchées elles aussi

 

Morose, ce tableau actualisé de l’économie bourguignonne l’est jusque dans les vignes. En effet, « la vendange 2012 s’avère la plus petite de la décennie, après celle de 2003 », rapporte l’Insee Bourgogne. La production de vins, estimée sur l’année à 1,46 million d’hectolitres, s’affiche avec une diminution de l’ordre de 13 % par rapport aux chiffres moyens atteints lors de la dernière décennie.

La cause de ces mauvais résultats ? « Des conditions météorologiques peu clémentes, qui ont entraîné une recrudescence des maladies de la vigne », explique l’Insee Bourgogne.

 

 

Et 2013, à son tour, ne devrait pas connaître un formidable rebond…

 

 

 

 

 

 


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